Trouble est tombée sur un os. Le bichon maltais le plus riche du monde, après avoir hérité de sa richissime maîtresse de 12 millions de dollars, a vu son pactole amputé de 10 millions à la suite d'une décision de justice. Une juge de Manhattan a récemment remis de l'ordre dans la succession de Leona Helmsley, veuve du magnat Harry Helmsley, qui avait amassé une fortune de 2,5 milliards de dollars à la tête de son empire hôtelier et immobilier dont le fleuron était l'Empire State Building.
Deux millions, donc, suffisent à une vie de chien. Carl Lekic, directeur d'un hôtel appartenant à la famille Helmsley en Floride et désormais chargé de prendre soin de l'adorable clébard, pense ainsi "pouvoir subvenir aux besoins de l'animal selon les plus critères les plus élevés pendant plus de dix ans". Lekic compte 100.000 dollars annuels pour le gardiennage, 8000 pour le toilettage et 1200 dollars pour la nourriture : ainsi, la bête n'aura pas les crocs. Lui-même a reçu, par héritage, 60.000 dollars de salaire par an pour s'occuper de l'animal. Un métier à risques, semble-t-il, car quelques mois après avoir hérité, la chienne a fait l'objet de menaces.
Par ailleurs, la magistrate a estimé qu'il n'était pas tout à fait injuste de donner six petits millions à deux des petits-enfants déshérités par la veuve, surnommée la "reine des méchantes" ou "la reine des avares" par les tabloïds new-yorkais et décédée en août 2007 à 87 ans. Deux autres petits-fils avaient hérité de cinq millions chacun à la condition d'aller se recueillir au moins une fois par an sur la tombe de leur père. Pour le tribunal, la milliardaire n'avait pas toute sa santé mentale au moment de la rédaction du testament qui prévoit en outre que l'animal devra être enterré dans le mausolée familial.
